Colligis-et-Crandelain, une commune née de la guerre
-
[Colligis-Crandelain] En ruines, 1914-1918AD02 - 2 Fi Colligis-Crandelain 3
-
[Colligis-Crandelain] En ruinesAD02 - 2 Fi Colligis-Crandelain 7
-
[Colligis-Crandelain] En ruinesAD02 - 2 Fi Colligis-Crandelain 6
-
[Colligis-Crandelain] En ruines, 1914-1918AD02 - 2 Fi Colligis-Crandelain 4
-
[Colligis-Crandelain] Groupe de soldat allemand posant à coté d'un canon de 7,7 mm à Colligis, 1914-1918AD02 - 2 Fi 120
-
[Colligis-Crandelain] Fanfare militaire allemande à Crandelain, 1914-1918AD02 - 2 Fi 118
Avant 1914, les villages de Colligis et de Crandelain-et-Malval (distants d’environ un kilomètre) forment deux communes séparées. Ils sont assez prospères, grâce à la vigne et aux carrières. Chaque village compte environ 150 habitants quand la guerre éclate.
Le 6 septembre 1914, les Allemands s'installent dans la vallée de l'Ailette. Les habitants de Crandelain installé dans la carrière de Colligis suite aux bombardements sont évacués vers Barenton-Bugny, le 8 septembre. Les hommes de Colligis partent aussi, vers Laon (ils rentrent en 1915), tandis que les femmes sont employées dans le lazaret installé dans la mairie. Le quartier général allemand prend possession du château.
En mars 1917, la population restante à Colligis est évacuée vers Liesse puis la Belgique. Les Allemands aménage la carrière pour leur confort et pour la bataille à venir. Les villages subissent des bombardements intenses en vue de l’offensive Nivelle. Les deux villages sont libérés le 10 octobre 1918.
Après la guerre, Crandelain (plus touché que son voisin) est voué à la disparition : plus de 40% de son territoire est classé en "Zone rouge" en 1922. Le village est partiellement reconstruit par les habitants avec le soutien de la ville d’Haguenau et du Puy-de-Dôme notamment, ainsi que l'église Saint-Martin classé aux Monuments Historiques. Le 9 septembre 1923, Crandelain est supprimé et rattaché administrativement à Colligis, toutefois les deux communes demeurent physiquement séparés. La ferme Malval, située initialement sur le territoire de Crandelain-et-Malval, est reconstruite après la guerre au bord de la D18 et se situe désormais sur le territoire de Braye-en-Laonnois.