Le cimetière allemand de Montaigu 1
Ce cimetière, situé dans une commune occupée par les Allemands de septembre 1914 à octobre 1918, a été créé à proximité d'un hôpital de campagne.
A partir de 1920, il a servi de noyau au regroupement des tombes allemandes situées dans une soixantaine de communes, en particulier celles des cimetières créés par les Allemands pendant la guerre dans les communes qu'ils occupaient, comme à Mauregny-en-Haye (plus de 1 000 tombes), Coucy-les-Eppes (plus de 500) et Berrieux (600).
Les hommes inhumés ici ont tous combattu à l'est du Chemin des Dames, principalement à l'automne 1914, début 1915, en avril et mai 1917 (lors de l'offensive du général Nivelle), à la fin du mois de mai 1918 et de septembre à octobre de cette même année.
Aujourd’hui, cette nécropole abrite 7 192 corps : 5 402 sont inhumés dans des tombes individuelles et collectives (dont 8 combattants n'ont pu être identifiés) et 1 790 reposent dans un ossuaire (dont seuls 54 ont pu être identifiés).
Après la prise en charge par le Volksbund, des travaux d'aménagement ont commencé dès 1933, comme la plantation des bouleaux qui donnent à ce cimetière un charme particulier ou la construction d'un lieu de mémoire (Gedenkhalle) en grès rose des Vosges sur les plans de l’architecte en chef du Volksbund, Robert Tischler. A l'intérieur de cet édifice, qui se trouve au fond de la nécropole et après avoir emprunté un escalier, on parvient à un cloître d'où l'on accède à une crypte dans laquelle les noms de tous les hommes inhumés dans ce cimetière sont gravés sur de grands panneaux en bois de hêtre.
Interrompus pendant plus de 20 ans, les travaux ont repris par autorisation spéciale dès 1965 (les accords franco-allemands sur l'entretien des sépultures militaires ont été signés seulement le 19 juillet 1966). L'achèvement du bâtiment a eu lieu à partir de 1975, avec en 1977 la pose des tableaux de bois avec les noms gravés.
En 1975, les anciennes croix et des monuments de pierre ont été remplacés par des croix de fonte avec la participation de camps de jeunes du Volksbund et de soldats de la Bundeswehr.
Un autre cimetière allemand (Montaigu n°2), également créé pendant l'occupation, mais plus petit (633 tombes) se trouve sur le territoire de la commune.
