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Bande de bleuets au bord de la route du Chemin des Dames (Aisne)
[Chemin des Dames] Bleuets au bord de la RD 18 - CD, juil. 2007
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[Objet du mois] Février 2025

Correspondances de Lucien FOURDRINIER à Léa BOURBIER, Fonds Lostuzzo

Retrouvez tous les mois sur notre page Facebook la présentation d'objet(s) issus des collections départementales de l'Aisne.
 

Correspondances de Lucien FOURDRINIER à Léa BOURBIER
17/05/1916 au 21/06/1916
Papier, manuscrit
Fonds Lostuzzo

Pendant ces 4 années de guerre, des milliers de lettres ont été échangées, témoins intimes de la vie et des pensées des soldats et de leurs proches. Le département de l’Aisne conserve dans ses collections plusieurs correspondances de soldats dont celle de Lucien FOURDRINIER à Léa BOURBIER. Près de 250 lettres écrites et envoyées en 1915 et 1918 témoignent de leur attachement et du quotidien du jeune soldat au front.

Se renouvelant à chaque lettre la tendresse et l’amour qu’ils éprouvent, Léa et Lucien devaient se marier à la fin de la guerre. Malheureusement ce dernier fut tué au combat quelques mois avant l’armistice, le 15 août 1918 à Lassigny dans l’Oise par un éclat d’obus. Sergent dans le 48e Bataillon des chasseurs à pied, Lucien avait 28 ans. Léa a conservé en plus des lettres, de nombreux autres témoignages de son histoire avec Lucien comme des bagues en artisanat de tranchées ou des photographies du jeune homme. Par les sauf-conduits que le département possède également dans le fonds, nous savons qu’elle a fait une demande pour se rendre sur la tombe de Lucien pour lui faire ses derniers Adieux.

Voici un extrait de leur correspondance où les deux jeunes gens renouvellent leur volonté de se marier ainsi que leurs sentiments dans ces temps incertains.

« Berteaucourt les Thennes 17-5-1916
Mademoiselle Léa
[…] Je ne voudrait pas terminer ma lettre sans vous rappeler notre entretien d’hier et vous assurer de la pleine confiance que j’ai dans la réalisation de nos vœux si la guerre nous permet de nous revoir. En terminant mon bon souvenir à votre cousine et à vous Mademoiselle Léa mes plus tendres baisers
Lucien »

« Le 8 juin 1916
Mademoiselle Léa
[…] Cela ne changera en rien croyez le mademoiselle Léa aux sentiments que je vous ai exprimés ils ont été murement réfléchis et si parfois vous jugiez nécessaire pour vous d’en rester à nos relations cordiales pour le moment j’espère bien qu’elles ne s’altèreront pas. Le jour où la situation sera claire ce dont je me charge si je rentre en bonne santé il n’y aura plus de questions de ce genre à mettre en discussion et en tout cas je saurai attendre […]
Lucien »

« 21 juin 1916
Monsieur Lucien
Excusez moi si j’ai tardé à répondre à votre aimable lettre du 8 courant que j’ai reçue avec plaisir il y a quelques jours. Nous avons eu une lettre de vos parents nous disant qu’ils ne voulaient faire aucun projets en ce moment, et ayant cru comprendre que ça ne devait leur convenir, je ne voudrais pas entrer de force dans votre famille et être un sujet de désunion entre vous et vos Parents. Mais croyez Monsieur Lucien que mes sentiments sont toujours les mêmes à votre égard et nous resterons cordiales pour le moment que vous me donnerez souvent de vos bonnes nouvelles en attendant la fin de cette terrible guerre, j’espère et prierai bien afin que vous nous reveniez en bonne santé et que Dieu nous exauce […]
Léa »

 

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