Des systèmes défensifs allemands au nord du musée de la Caverne du Dragon
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[Fouille Caverne du Dragon, 2015] Etui pour paire de jumelles périscopiquesCD02-K.Boitelet
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[Fouille Caverne du Dragon, 2015] Vue aérienneJérôme Palteau
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[Fouille Caverne du Dragon, 2015] Tranchée en cours de fouilleCD02-Pôle archéologique
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[Fouille Caverne du Dragon, 2015] Bouteilles abandonnées au fond de l’abri bétonnéCD02-Pôle archéologique
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[Fouille Caverne du Dragon, 2015] Pipe en terre cuiteCD02-Pôle archéologique
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[Fouille Caverne du Dragon, 2015] Relevé en plan du poste d'artillerieCD02-Pôle archéologique
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[Fouille Caverne du Dragon, 2015] Vue d’un poste d’observation allemand en cours de fouilleCD02-Pôle archéologique
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[Fouille Caverne du Dragon, 2015] Vue d’un poste d’observation allemand en cours de fouilleAD02-Pôle archéologique
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[Fouille Caverne du Dragon, 2015] Vue d’un poêle installé dans l’angle d’un abri bétonnéCD02-Pôle archéologique
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[Fouille Caverne du Dragon, 2015] Vue d'un abri bétonné en cours de fouilleCD02-Pôle archéologique
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[Fouille Caverne du Dragon, 2015] Vue de la galerie d’accès à l’abri bétonné en cours de fouilleAD02-Pôle archéologique
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[Fouille Caverne du Dragon, 2015] Cartouchière allemandeCD02-Pôle archéologique
Préalablement aux travaux d’extension du parking du Musée de la Caverne du Dragon, une fouille réalisée en septembre-octobre 2015 a permis de mettre au jour un ensemble de vestiges en lien avec la Première Guerre mondiale sur une surface de près de 3 000 m². L’emprise, sise au niveau de l’isthme d’Hurtebise – une zone très étroite du plateau du Chemin des Dames – est localisée entre les premières et deuxièmes lignes de tranchées allemandes. Notons aussi qu’elle surmonte le réseau des carrières souterraines médiévales et modernes, largement exploitées par les Allemands et les Français au cours du conflit.
Des aménagements oubliés des cartes militaires
Malgré une documentation abondante, les vestiges, dans un état de conservation insoupçonné, sont demeurés, pour certains, inconnus des cartes militaires.
Outre de nombreux impacts d’obus et quelques boyaux, à ciel ouvert ou souterrains, assurant la communication entre les différentes lignes de tranchées allemandes, les vestiges consistent en aménagements défensifs assurant d’une part, l’observation des positions françaises, et d’autre part, la défense des positions allemandes situées à l’arrière.
Fouilles archéologiques - Département de l... par ChemindesDames
Des systèmes défensifs allemands remarquables : quelques exemples
Un boyau enterré et bétonné a été mis au jour (F. 40). Ce dernier, surmonté de plaques de fonte, accueillait un ou deux observateurs allemands qui, en toute discrétion, indiquaient les positions françaises que devait pilonner l’artillerie allemande, situées à l’arrière. A ce titre, des câbles téléphoniques et électriques ont été mis au jour, assurant une liaison permanente avec les artilleurs allemands. Une carte réalisée par le régiment bavarois signale, à cet emplacement, la présence d’un Beobachtungs-Abteilungen (A.B.) signifiant « unités d’observation ».
Dans l’angle nord-ouest de l’emprise, un abri complexe (F. 80) faisant appel à des techniques architecturales variées est relié à la tranchée de deuxième ligne. Il s’agit d’un poste d’artillerie allemand. Une première pièce semi-enterrée, dont les murs sont maçonnés de dallettes en calcaire extraites sur place, présente un plan carré. Dans cet espace ont été mis au jour des bouteilles en verre, ainsi qu’un poêle pour se chauffer. La pièce suivante, allongée, est construite en béton armé. Elle est probablement destinée au stockage de matériel. Enfin, un appendice souterrain constitue l’extrémité sud de cet abri.
La mise en évidence d’une liaison entre les aménagements de surface et la carrière
L’opération de fouille a aussi permis de mettre au jour la sortie en surface d’un départ de galerie observé dans le réseau de la carrière souterraine. Notée « sortie D » sur une plan français, elle correspond à un aménagement soigné réalisé par l’armée française quand cette dernière reprend cette partie du territoire après la douloureuse offensive orchestrée par le général Nivelle en avril 1917.
Responsable d’opération : Gilles Desplanque
Aménageur : Département de l’Aisne
Nature des vestiges : aménagements militaires