L'armée française sur le Chemin des Dames en 1914-1918
A partir de septembre 1914, le secteur du Chemin des Dames est attaqué par les troupes de la 5e armée française commandée par le général Franchet d’Esperey. Ces derniers et leurs alliés britanniques ne parviennent pas à briser les lignes allemandes qui s’installent sur le plateau du Chemin des Dames.
Après le départ des Britanniques fin octobre 1914, le front du Chemin des Dames est tenu par la 6e armée à l’ouest (jusqu’à Soissons) et la 5e armée à l’est (jusqu’à Reims). Les troupes françaises sont alors dans la vallée de l’Aisne ou accrochés aux pentes sud du plateau, à la vue des Allemands. Ce sont ces deux armées, sous le commandement des généraux Mangin et Mazel, qui participent à l’offensive du 16 avril 1917, avec dans leurs rangs un grand nombre de troupes d’origine africaines. Malgré l’appui des chars Schneider, les premiers chars français déployés sur un champ de bataille, ces armées ne parviennent pas à rompre le front adverse et leurs généraux sont relevés.
Initialement prévue pour exploiter la percée, la Xe armée du général Duchêne est engagée au début du mois de mai dans une bataille pour la conquête des observatoires du plateau, dans le contexte difficile des refus collectifs d’obéissance. Toutefois l’année 1917 se termine par un succès avec l’attaque du secteur ouest du Chemin des Dames par la VIe armée et la prise du fort de la Malmaison, forçant le repli de l’armée allemande sur les hauteurs au nord de l’Ailette.
Le front redevient alors un secteur calme tenu par la Xe armée française qui subit le choc de l’attaque du 27 mai 1918… Les troupes françaises reviendront au Chemin des Dames en septembre-octobre 1918, dans la contre-offensive qui mènera à la fin de la guerre.
Y.Fohlen / V.Dupont