Eugène Denis LAROCHE

C'est avec beaucoup d'émotion mais aussi de joie que je suis ici aujourd'hui. Grace à Flo et Sylvie, deux de tes petites nièces, mon rêve se réalise enfin; me recueillir sur ta tombe, te dire combien tu nous a manqué à tous, à maman surtout, car par vos écrits nous avions compris que vous étiez très proches tous les deux, complices parfois... Nous aurions tant aimé te connaitre tout comme ton frère Joachim, lui porté à jamais disparu. MaIs pourquoi cette 'fichue' mine laissée par l'ennemi s'est elle trouvée là sous tes pieds et te fut fatale. Tu ne verras plus tes coteaux brionnais et ceux tous proches que tu connaissais si bien ; les bois de Montloup, du Ragin, les terres de la Seppe, les prairies des Branlards, de la Verchere... et surtout ce beau viaduc au pied duquel tu es né en 1897 et moi 34 ans plus tard. Mais ton souvenir est toujours là et restera à jamais gravé dans nos coeurs. Tu aimais tes parents, ta famille, tes amis, ton petit village de Mussy sous Dun... Tu les as défendus au moment ou la Patrie te l'a demandé et tu as été jusqu'au sacrifice total pour que nous retrouvions la liberté, Pour tout cela, du fond du coeur MERCI: Je vais te laisser un petit coin de "chez toi" : un peu de terre du jardin de ta maison natale. Adieu mon cher oncle, non...plutot Au revoir... Je t'embrasse. Ta nièce Marcelle.